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"D'après la déclaration conciliaire sur la "liberté religieuse", elle s'inscrit dans la ligne de la tradition. Allons-y voir!
Dans "Immortale Dei" , Léon XIII condamne la proposition suivante selon laquelle toute personne peut en toute liberté penser sur toute chose ce qu'il veut, faire ce qu'il lui plaît…Le peuple est la source de tout droit…il s'ensuit que l'État ne se croit lié à aucune obligation envers Dieu, ne professe aucune religion, n'est pas tenu d'en préférer une aux autres… Conséquence: le droit à la "liberté religieuse" dans l'État…
Dans "Quanta Cura" , Pie IX condamne les propositions suivantes:
- "La meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir l'office de réprimer par des peines légales les violations de la religion catholique si ce n'est lorsque la paix publique le demande."
- "La liberté de conscience est un droit propre à chaque homme."
Voyons les propositions affirmées par Vatican II:
- "En matière religieuse, que nul ne soit…empêché d'agir selon sa conscience, en privé et en public, seul ou associé à d'autres dans de justes limites."
- "La personne a le droit à la liberté religieuse"…
-"Ce droit doit être reconnu dans l'ordre juridique de la société, cela doit constituer un droit civil."
Conséquences de ce "droit reconnu":
L'Église n'a plus le caractère ni les droits d'une société parfaite, elle est sur le même pied que les autres associations qui existent dans l'État.
Tout cela aboutit, selon Pie IX, à mettre la religion à l'écart de la société - et il dénonce cette proposition comme erronée et funeste au maximum pour l'Église catholique et le salut des âmes.
Le schéma "sur la liberté religieuse" est en contradiction flagrante avec l'encyclique"Mirari Vos" de Grégoire XVI et "Quanta Cura" de Pie IX.
Cette vision du Concile est totalement opposée à l'enseignement de Notre Seigneur et de l'Église.
Cette conception, ce "droit nouveau" a été solennellement condamnée par Léon XIII dans "Immortale Dei" . Cette conception est contraire à la saine philosophie, contraire à l'Écriture Sainte et à la Tradition.
Pour présenter son "Syllabus" le pape Pie IX ayant exposé les erreurs, conclut, non sans avoir évoqué le fait qu'il parle en vertu de sa charge apostolique. Toutes les conditions sont remplies pour que le texte soit marqué de l'infaillibilité (autorité engagée - doctrine concernant foi ou mœurs, termes précis de définition de la doctrine et intention d'obliger tous les fidèles.) (Ce sont les critères de Vatican I sur l'infaillibilité) (Pastor Aeternus).
S'il y a une vérité, le Bon Dieu ne peut pas donner à l'erreur un droit pour qu'elle se propage comme la vérité.
Vatican II revendique la " liberté de l'Église en tant qu'association d'hommes dans la société civile." Vatican II la considère que comme une association légitime parmi d'autres au sein de la société civile, une idée tout à fait fausse de l'Église. Elle n'est pas seulement une société légitime, elle est aussi une société parfaite et suprême qu'on ne peut assimiler sans blasphème et grave injustice aux autres associations de la société civile.
"La fin de l'Église est de beaucoup la plus noble de toutes, de même son pouvoir l'emporte sur tous les autres et ne peut en aucune façon être inférieur ni assujetti au pouvoir civil."
Réduire l'Église au régime du droit commun à l'existence pour toutes les associations légitimes, c'est-à-dire conformes à la loi naturelle, est un blasphème et une apostasie, comme si "elle n'avait ni le caractère ni les droits d'une société parfaite et qu'elle fut simplement une association semblable aux autres qui existent dans l'État." (Immortale Dei , Léon XIII). On ne peut enlever à l'Église n'importe lequel des droits qui lui ont été conférés par Jésus-Christ.
On assiste à Vatican II à un renversement complet des conceptions, par rapport à la doctrine catholique.
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