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Œcuménisme

C'est dans ce contexte de faux œcuménisme que Mgr Wojtyla déclarait au concile que l'athéisme doit être entendu, non comme une négation de Dieu, mais plutôt comme un état de conscience humaine.

Voyons un peu la pensée de Mgr Wojtyla sur l'œcuménisme, et analysons deux grandes erreurs de cette conception de la possibilité de rédemption en dehors des frontières visibles de l'Église.

Proposition 16 condamnée dans le Syllabus : "Les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir ce salut éternel, dans le culte de n'importe quelle religion."

Des âmes peuvent se sauver dans une autre religion que la religion catholique (protestantisme, islam, bouddhisme…etc. ) mais pas par cette religion. Certaines de ces personnes font un tel acte de charité (ont par la grâce de Dieu de bonnes dispositions intérieures, qui se soumettent à Dieu, et qui veulent accomplir sa volonté), qu'implicitement cela équivaut à un baptême de désir. Le baptême implicite, c'est l'Église, c'est ainsi que ces personnes se rattachent à l'Église par leur acte de charité et de soumission à Dieu. Elles se sauvent donc par l'Église, par Notre Seigneur Jésus-Christ. Car il y a le Baptême de l'eau, le Baptême de sang, le Baptême du désir explicite (celui des catéchumènes ), et le Baptême de désir implicite, contenu dans un acte de vraie charité à l'égard de Dieu. S'il se sauve quelqu'un dans ces religions, c'est toujours par le rattachement au Corps mystique qu'est l'Église Catholique.

On ne peut se sauver par une autre religion contraire à l'Esprit-Saint qui est l'Esprit de Vérité et ne saurait habiter là où se trouve l'erreur.

HORS DE L'ÉGLISE POINT DE SALUT

Voilà la formule que Pie IX a dit et ce qu'il a condamné. Si l'on dit que l'on peut se sauver en étant protestant, ce n'est pas le peine de se convertir. Combien ont été tués pour avoir essayé de convertir des musulmans? S'ils pouvaient se sauver dans la religion musulmane, ne fallait-il pas les y laisser?

Si nous sommes convaincus qu'il n'y a pas de salut en dehors de l'Église, il faut leur prêcher l'Évangile comme l'Église l'a toujours fait en envoyant partout des missionnaires, pour leur faire connaître Notre Seigneur Jésus-Christ.

C'est une erreur très grave, qu'on peut qualifier d'hérésie, que de dire que ces églises ne sont nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut, car seule l'Église catholique est la véritable et unique arche de salut, car en elle seule réside l'unité de la vraie Foi. Et Pie VIII (830) disait: "que le dogme le plus ferme de notre Religion, c'est que hors de l'Église personne ne peut être sauvé".

La deuxième erreur de cet œcuménisme, c'est la recherche de l'unité perdue, dont l'archevêque de Cracovie est l'ardent promoteur. Il ne s'agit pas ici de la prière pour les frères séparés mais de prier avec eux dans le dessein de parvenir à l'unité de l'Église. Or, jamais l'Église a perdu son unité. Si elle l'a perdu, elle n'est plus une. Si certains ont perdu cette unité, c'est parce qu'ils ont quitté l'Église catholique. L'unité de l'Église exige aujourd'hui (selon le frère Max Thurian dont l'archevêque de Cracovie est un des plus fidèles admirateurs: "on passe à Taizé comme on passe près d'une source…boire l'eau vive promise par le Christ") que nous renoncions à tous nos particularismes diviseurs, pour ne tenir qu'à la fondamentale qui nous sauve et nous rassemble (1989).

Cette expression a été vivement condamné par Pie XI (Mortalium animos). La vertu surnaturelle de la foi a pour objet formel l'autorité de Dieu révélant, qui n'admet pas que les fidèles se verraient autorisés à croire certaines vérités ou à ne pas croire les autres. L'autorité de Dieu n'admet aucune distinction de ce genre. Renoncer aux particularismes du catholicisme (infaillibilité, assomption) c'est renoncer à être catholique, c'est encourager les non-catholiques à rester dans l'erreur.

En Irlande (1979) Jean-Paul II parlait de la réconciliation qui trouve des ressources spéciales dans la tradition de foi et de fidélité qui marquent les deux communautés catholiques et protestante. Quelle foi? Et fidélité à quoi de la communauté protestante? "Le fondement de ce dialogue se trouve dans ce qui nous unit même après la séparation: la parole de l'Écriture, les confessions de la foi, les conciles, l'Église ancienne"(1983). "Les confessions doivent valoriser ce qui leur est communs…il faut les encourager à témoigner de leur foi, à approfondir, dans le Christ, leur forme de vie religieuse (1980) (Comme si le Saint-Esprit éclairait indistinctement les deux Églises!). Les confessions doivent valoriser ce qui leur est commun" (1985). Jean-Paul II demande à Manille (1981) "que les divisions qui trouvent encore une expressions dans une mauvaise volonté évidente et le prosélytisme soient éliminées".

Paul VI (1969) avait indiqué comme base d'un sain œcuménisme que chacun professe loyalement sa propre foi. Il invite à reconnaître les valeurs positives chrétiennes, évangéliques, qui se trouvent dans les autres religions. Il est enfin ouvert à toutes possibilité de collaboration (Visite au COE 69)

D'après ces déclarations, il semblerait que l'unité préexiste, qu'on doit trouver la vérité, non en abandonnant l'erreur, mais en l'approfondissant par une "compréhension plus profonde et plus générale du message évangélique"; jamais, il n'est demandé aux égarés de revenir à la vraie foi mais seulement d'un accord, plus ou moins fragile, sur quelques vérités particulières.

En tendant à l'unité sur quelques articles de foi, le "pape Paul VI" tombe sous le coup de l'Encyclique Mortalium animos de Pie XI. On doit constater qu'il ne prêche pas le retour des âmes à l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Le Bon Dieu nous a donné une religion par Notre Seigneur Jésus-Christ. Il a fondé la religion; il n'y a pas 36 religions, mais la religion unique et vraie fondée par Dieu. Les fausses religions ont été inventées par le diable, l'esprit de l'erreur et du mensonge, pour empêcher des populations entières de devenir catholiques, d'entendre la vérité.

Jean-Paul II, à Rome, en 1980, disait "l'estime de l'Église pour les religions des bouddhistes et des shintoïstes, il admirait les hautes valeurs spirituelles, telles que la pureté, le détachement du cœur, l'amour de la beauté et de la nature, la bienveillance et la compassion à l'égard de tout ce qui est vivant." En 1982, il disait que "l'Esprit-Saint est mystiquement présent dans les religions et les cultures non chrétiennes… De l'Esprit-Saint, on pourrait dire: chacun en a sa part et tous l'ont tout entier, tant sa générosité est inépuisable." En tant qu'elle attribue à tous les hommes, même ceux qui n'ont pas la foi surnaturelle, d'avoir "une part du Saint-Esprit", cette déclaration est hérétique. Car, selon Saint Augustin : "seule l'Église Catholique est le Corps du Christ. En dehors de ce Corps, l'Esprit-Saint ne vivifie personne. C'est pourquoi ils n'ont pas l'Esprit-Saint, ceux qui sont en dehors de l'Église."

En 1984 à l'occasion des prochaines festivités de la naissance de Bouddha, Jean-Paul II adressait un salut particulier aux bouddhistes: "Puisse votre allégresse être totale et votre joie complète." Il a méconnu publiquement la mission salvatrice universelle de l'Église en laissant croire que Dieu peut- être honoré également dans l'erreur et dans la superstition, et qu'il peut y avoir un salut sans le Christ et hors de son Église.

Il faut savoir que les papes ont toujours lutté contre l'indifférentisme, cette erreur qui consiste à dire que toutes les religions sont bonnes, que chacune peut avoir la science et qu'il ne faut pas mettre la religion catholique au dessus des autres. Le pape Saint Pie X condamne toute manifestation d'union avec les autres religions.

C'est complètement l'opposé de ce que pense le clergé aujourd'hui. Il ne faut pas les convertir. Il faut les affermir dans leur religion, leur fait comprendre les beautés de leur religion. "Personne, quelles que soient les aumônes qu'il fasse, même s'il verse son sang pour le Nom du Christ, ne peut être sauvé, s'il ne demeure dans le sein et l'unité de l'Église" (Saint Fulgence…Eugène IV)

Vouloir que les 3 religions monothéistes (musulmans, juifs, chrétiens) s'unissent pour créer un monde meilleur (langage tenu par Vatican II), c'est vouloir mettre ces 3 religions sur le même pied, c'est une utopie, et surtout une véritable insulte pour Notre Seigneur Jésus-Christ.


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