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Les Pères de l'Église ont fait les commentaires suivant sur l'Évangile de Saint Jean dans son chapitre 6. Cette situation des Apôtres dans la barque, ballottée par les flots, ressemble beaucoup à ce que nous vivons aujourd'hui. Cette nacelle était une figure de l'Église - "C'était au milieu des ténèbres".

À mesure qu'approche la fin du monde, les erreurs croissent, l'iniquité aussi. La lumière est la charité: "Celui qui déteste son frère est dans les ténèbres. Ces flots qui troublent la traversée, ce sont les clameurs des maudits. Plus la charité se refroidit, plus les flots se développent, plus la nacelle est ébranlée. Ces ténèbres n'avaient pas pour résultat d'empêcher le navire d'avancer ou de le briser et de l'engloutir: "Car celui qui persévérera jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé."

C'est vers ceux qui accomplissent la loi que vient Jésus, foulant les flots aux pieds. Les tribulations sont tellement grandes que même ceux qui croient en Jésus s'étonnent et défaillent. Le démon s'efforce de nous effrayer par la crainte. Le Christ nous dit alors: "Je suis sans cesse près de vous, je reste, car je suis Dieu et jamais je ne passe. Que de fausses terreurs ne vous fassent pas perdre la foi en moi."

Dieu veut que nous nous trouvions au milieu des dangers, afin que nous devenions plus éprouvés, afin qu'ainsi nous ne recourions qu'à lui qui est capable de nous sauver au milieu des choses les plus désespérées; le salut de Dieu arrive lorsque la pensée humaine ne peut pas se sauver elle-même. Nous aussi, si nous voulons le faire habiter dans nos cœurs (notre nacelle), aussitôt nous nous trouvons toucher à cette terre vers laquelle nous nous dirigeons, c'est-à-dire le ciel. Mais comme cette barque ne porte point de paresseux mais de forts rameurs, nous devons voir que dans l'Église, dans ces circonstances, ce ne sont pas ni les paresseux ni les lâches, mais les forts et les persévérants dans les bonnes œuvres, qui parviennent au salut éternel.