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Le "Bref examen critique de la Nouvelle Messe" fut présenté à Paul VI, avec l'accord d'une vingtaine de cardinaux, par les cardinaux Ottaviani et Bacci, qui notaient dans la préface: "Le Nouvel Ordo Missae s'éloigne de façon impressionnante, dans l'ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe."

On ne trouve plus les finalités de la Messe. Le mot sacrifice ne figure pas dans le sens de sacrifice propitiatoire. Les mots "présence réelle" ne figurent qu'une fois dans un sens restreint. Le mot "transsubstantiation" n'est pas utilisé une seule fois - Le sacerdoce du prêtre: le prêtre devient le président, le frère. Aucune allusion à son pouvoir de ministre du sacrifice. On parle plutôt du rôle sacerdotal du peuple, comme si l'Eucharistie était l'œuvre de l'assemblée. Tout est inspiré des idées protestantes.

La Cène (dénomination protestante) ou Messe est uniquement le rassemblement du peuple de Dieu, le prêtre n'est que le président. La Cène n'est que la célébration du mémorial du Seigneur, c'est l'œuvre de la communauté. La présence du Christ est purement spirituelle, le fait de l'assemblée: "Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis aux milieu d'eux."

Le caractère sacré de la messe est diminué. L'offertoire est purement et simplement supprimé; c'est l'offrande dérisoire de quelques miettes de pain et de quelques gouttes de vin. La plus grande partie des prières de la communion du prêtre sont supprimées. Banalisation des gestes et des paroles qui permettraient de mieux approcher les mystères divins.

À vouloir se rapprocher des hommes on s'éloigne de Dieu, et on éloigne les hommes de Dieu.

Toutes ces modifications manifestent le désir de rompre délibérément avec la Tradition, et de rendre la "messe" de plus en plus œcuménique, c'est-à-dire de plus en plus protestante.

On ne le dira jamais assez, il faut mettre en garde tous les fidèles, prêtres et laïcs contre la nouvelle messe et contre les dangers qu'elle comporte: cette messe offense Dieu, elle est sacrilège, elle met en danger notre salut.

En modifiant la liturgie, plusieurs se pensent encore catholiques alors qu'ils sont protestants et "hors de l'Église".