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"Est-ce que l'Église est morte complètement?"

Que veut dire le "mystère d'iniquité" dont parle S. Paul?

Si on n'accepte pas une doctrine fausse, comment peut-on accepter celui qui la dit? Si on est contre la doctrine, on est contre la personne qui l'apporte.

Alors la crise de l'Église est à tous les niveaux. Depuis 1965, il n'y a plus de pape. Tous les cardinaux électeurs ont été créés depuis 1965, donc il n'y a plus de Sacré Collège, donc il n'y a plus de possibilités d'élection d'un pape. Il n'y a plus de Cardinaux, donc il n'y aura plus de Pape.

Impasse totale, diront les uns. Et, pourtant quand le Pape meurt, la Papauté continue, le Siège Apostolique est une personne morale impérissable: le fidèle continue de vivre de l'Église Romaine par sa foi, son obéissance aux lois traditionnelles…et par les sacrements…

Aujourd'hui, l'Église est l'objet d'une éclipse apparente, véritable mort physique que les époques précédentes n'ont pas eu à subir.

Il n'y a pas d'Église conciliaire, mais la Sainte Église est occupée et trahie par une secte…

Nous sommes à une étape décisive du "Mystère d'iniquité" et de l'apostasie prédits par S. Paul. Le mystère d'iniquité existe lorsque des personnes spécialement choisies et préparées par Dieu pour une mission éminente le trahissent gravement. Dans le cas d'Israël, il réside dans la trahison de la mission à laquelle Dieu l'avait préparé ("Vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation consacrée.")

Aujourd'hui, l'ennemi est partout - On veut édifier une économie sans Dieu, un droit sans Dieu, une politique sans Dieu (libéralisme). Il corrompt le monde par une presse et des spectacles qui tuent la pudeur chez les jeunes gens et les jeunes filles, et détruit l'amour entre les époux (pornographisme, hédonisme, contraception) . Il travaille à la fusion de toutes les fausses religions (œcuménisme), en vue d'un état uniforme (mondialisme).

N'est-ce pas ce que nous vivons actuellement?

Lorsque Notre Seigneur n'est plus présent dans les écoles, la justice, ou les gouvernements, lorsqu'il est absent de l'ambiance publique, alors c'est l'apostasie et l'athéisme. En affirmant que la religion catholique était la seule publiquement reconnue , Notre Seigneur régnait, et l'État ne pouvait pas faire ce qu'il voulait.

Actuellement les âmes sont conduites à l'apostasie, à la ruine de la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, à la ruine de la foi catholique et chrétienne.

Notre Seigneur lui-même dit qu'il y aurait un jugement général. Il en a marqué les signes avant-coureurs: "Trois principaux signes, nous dit la Sainte Écriture, doivent précéder le Jugement général: 1) la prédication de l'Évangile par toute la terre; 2) l'Apostasie; et 3) l'Antéchrist." S. Thomas en avait ajouté un quatrième: l'agonie de la nature.

Dans tous les États qui ne reconnaissent que l'Église catholique, Colombie, Brésil, Chili, etc. Rome est intervenue pour qu'on laisse la liberté à toutes les religions. Depuis le concile, 60 millions de catholiques sud-américains sont passés dans les sectes depuis 1968.

Alors la société devint laïque, sans Dieu, donc contre Dieu, sécularisée. Que faut-il entendre par "sécularisation", si ce n'est la perte complète de la foi?

Le libéralisme est toujours une grave maladie quand on commence à mettre en doute l'autorité de Dieu sur les hommes. Il n'y a plus de raison pour que cela cesse.

Sans la grâce, nous ne sommes pas capables d'agir d'une manière parfaite et sainte: nous ne garderions même pas longtemps l'honnêteté naturelle.

On peut affirmer que si le libéralisme est entré dans l'Église aussi facilement, c'est bien parce qu'elle n'a pu de pouvoir civil.

Le Seigneur, à cause de notre faiblesse et en raison de sa miséricorde, ajoute, après avoir parlé de la grande tribulation, que "si ces jours n'étaient point abrégés, aucune chair ne serait sauvée."