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Jean-Paul II: Droits de l'homme

Jean-Paul II énumère quelques uns des droits inaliénables de l'homme: le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, individuellement ou en commun, en privé comme en public; le droit à la participation politique et au libre choix du système politique du peuple auquel on appartient. Les droits de l'homme se réfèrent aussi toujours et en tout lieu, à l'homme, à sa pleine dimension humaine… "L'idée de liberté, d'égalité, de fraternité sont, au fond, des idée chrétiennes."

Léon XIII a dénoncé dans ses encycliques l'égalité dans les biens de ce monde, dans les richesses. Cette égalité n'existe pas, ont toujours répété les papes. Égalité devant Dieu, oui; égalité des biens, cela n'existe pas, pas plus que l'égalité temporelle et l'égalité des facultés naturelles. Les services les plus humbles sont utiles à la société. Chacun a sa place, a une place; vouloir niveler absolument la société, c'est ridicule.

Les Droits de l'Homme affirment que "la volonté du peuple est la base de l'autorité du pouvoir public." Cette doctrine a été condamnée par S. Pie X, Benoît XV, Pie XII.

On ne veut plus invoquer la loi morale, la loi de Dieu. Le décalogue n'est plus à la base des sociétés, à la base de la famille, à la base de l'enseignement. Il n'y a plus que les droits de l'homme, droit à la liberté.

La négation de l'autorité, voilà le vice radical du libéralisme. Il y a des droits, mais pas de devoirs, parce qui dit devoirs dit obligations, donc autorité. Le devoir précède le droit. Nous naissons avec le devoir d'adorer Dieu et c'est pour cela que personne ne peut nous en empêcher. C'est le devoir qui fonde le droit et non l'inverse.

L'homme ne naît pas avec des droits comme semblent le dire les rationalistes et les libéraux. Dans le principe libéral de la "liberté seule", il n'y a pas de privilège pour la vérité, pour Notre Seigneur Jésus-Christ, pour l'Église catholique. La même liberté pour tous; pour l'erreur comme pour la vérité.

Seule la vérité, seul le bien ont des droits, parce que le droit est fondé sur Dieu lui-même et que Dieu est la vérité et la vertu. Ce qui s'oppose à Dieu ne peut avoir aucun droit. Offrir à l'homme cette liberté est une dépravation de la liberté et une servitude de l'âme dans l'abjection du péché.

Liberté de la presse - C'est ce qu'on réclame le plus. Il n'est plus question de vérité ou d'erreur; il y a simplement une presse au pouvoir. Il n'y a plus de presse vraiment catholique. C'est la mauvaise herbe qui est toujours plus abondante que la bonne.

La liberté d'enseignement - Les professeurs n'enseignent plus rien. Ce sont les élèves qui émettent les idées et qui discutent entre eux.

La liberté de conscience - C'est la liberté pour affirmer la vérité et y adhérer. Il ne s'agit pas de défendre la liberté de toute religion, de tout culte, de toute pensée. On ne peut pas dire des martyrs (comme l'a dit Paul VI en parlant des martyrs irlandais, lors de leur canonisation) qui ont manifesté leur attachement à la vraie foi par leur martyre, qu'ils voulaient défendre la liberté de toutes les religions. L'Église catholique ne peut pas défendre la liberté de l'erreur. C'est ainsi que la vérité est envahie par les ténèbres. Tout ce que la licence y gagne, la vérité le perd.

Quand Léon XIII parle de tolérance, cela ne veut pas dire que l'on donne un droit au mal. Il nous faut nous supporter sans pourtant approuver nos vices. Le Bon Dieu lui-même permet le mal (le tolère), bien qu'il ne le veuille pas, en vue d'un plus grand bien ou pour éviter un plus grand mal. Tolérer n'est pas accorder un droit.

Les chefs d'États catholiques se faisaient une obligation de protéger leur peuple catholique contre les erreurs qui auraient détruit la foi. On a supprimé tout cela. Les États sont devenus "laïques". Et c'est l'invasion de toutes les sectes. C'est ce qui est arrivé en Espagne au général Franco qui, sous la pression du Vatican, finit par accorder la liberté des cultes.

Léon XIII définit le libéralisme et son "vice capital": "C'est une disposition de l'âme qui amène à nier la souveraineté de Dieu et à refuser de s'y soumettre." On ne veut plus que Dieu intervienne dans les affaires des hommes. Cette liberté contre l'autorité de Dieu a favorisé les catholiques libéraux.

Il y a plusieurs degrés dans le libéralisme:

Le libéralisme absolu; refuser toute obéissance à Dieu. C'est le libéralisme doctrinaire des francs-maçons, et en pratique, c'est le socialisme et le communisme.

L'Église spoliée ou réduite à une simple association. C'est le rejet de la Révélation, la séparation de l'Église et de l'État.

Les catholiques libéraux: l'Église doit s'accommoder au temps . Elle doit évoluer. Elle était religieuse, il est normal maintenant que l'État soit sans religion. On abandonne tout combat alors qu'il faut toujours affirmer le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ, hors duquel il ne peut pas y avoir de paix, ni liberté, ni de salut pour les âmes.

Dans son message pour la journée mondiale de la Paix, Jean-Paul II souligne le droit de la liberté de conscience humaine, le respect de la conscience de chacun comme un principe absolu. Le respect égal des croyances est l'un des piliers des sociétés démocratiques contemporaines. Cette liberté de pensée, de conscience et en conséquence de religion est un fondement essentiel de la paix.

La liberté religieuse est un droit civil et elle est solennellement proclamée par les documents internationaux. Aux États-Unis, c'est la liberté totale de tous les cultes.

La liberté de foi amène la fatalité des mœurs. La corruption est devenue un mal endémique; c'est le désastre partout. La liberté des cultes conduit à la liberté de l'erreur. L'ordre est toujours plus difficile, moins tentant. Avec tous les moyens que possède l'erreur pour être diffusée, l'erreur triomphe toujours sur la vérité. C'est la licence, plus rien ne résiste.

"au sujet de la COLLÉGIALITÉ"

Avant tout, il s'agit de revaloriser l'autorité de chaque évêque, on attaque ainsi la forme monarchique de l'Église.

La proposition suivante, celle de Eybil:" Le Christ a voulu que l'Église soit administrée à la manière d'une république…" a été condamnée par Pie VI. C'est un dogme de foi que l'autorité, la juridiction des Évêques est subordonnée à celle du Souverain Pontife.

Jean-Paul II, parlant de la collégialité, dit qu'elle est une ouverture réciproque et coopération fraternelle des évêques au service de l'évangélisation, de la mission de l'Église. - En parlant de ses visites qu'il fait aux "Églises", il dit que c'est l'Évêque de Rome qui vient visiter d'autres Évêques, comme un frère dans l'Épiscopat.


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