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A Francfort, Jean-Paul II fit une déclaration bien étonnante: "Aujourd'hui je viens à vous vers l'héritage spirituel de Martin Luther, je viens comme un pèlerin."

Il ne fait aucune allusion à l'excommunication prononcée contre le réformateur, ni au grand schisme protestant qui a suivi. Il reconnaît que, sur la base des plus récentes recherches historiques, on doit admettre qu' "a été mis en lumière de manière convaincante le profond esprit religieux de Luther, animé d'une passion brûlante pour la question du salut éternel."

"Le plus important résultat obtenu est la révision du jugement porté par l'Église sur la personne de Luther." (P. Sorge)

Les discours de Jean-Paul II tendent à réhabiliter Luther et les erreurs de la Réforme protestante, au détriment de la foi catholique. On parle de Martin Luther comme témoin de Jésus-Christ. On ne se gêne pas pour expliquer que Vatican II a repris un certain nombre des idées (erreurs) de Luther.

Dans un temple luthérien, à Rome, Jean-Paul II parle d'un Nouvel Avent, d'une recherche pleine de l'unité des chrétiens à travers un dialogue œcuménique.

Le protestantisme (proposition condamnée par le Syllabus)"n'est rien d'autre qu'une forme différente de la même vraie religion chrétienne, forme dans laquelle on peut être appelé à Dieu, aussi bien que dans l'Église catholique." - Il n'est plus question de convaincre les protestants, mais de s'enrichir des valeurs qui sont dans chacune des religions, faire des échanges d'idées religieuses - Par cette forme d'œcuménisme, c'est tout le contraire de ce que l'Église a toujours pensé qui est enseigné.

Par ce faux œcuménisme, toute forme de prosélytisme est rejetée. C'est la mort de l'esprit missionnaire, l'abandon de la conversion des âmes de l'erreur à la vérité, pour les ramener à l'unique et véritable Église du Christ.

On ne reconnaît plus comme dogmes les décisions infaillibles de tous les conciles œcuméniques, ce ne sont que de simples opinions théologiques.